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Français d’origine marocaine, né à Jérusalem, Armand Amar passe son enfance au Maroc. Fort des sésames d'instruments jugés alors exotiques, il part tôt à la rencontre de cet "ailleurs" promis par des musiques extraeuropéennes. D’abord en autodidacte, toujours à la recherche très physique des expériences, puis pendant des années marquées au sceau d'un engagement total, qui le conduisent à pratiquer les tablas, à découvrir le zarb ou les congas, auprès de différents maîtres de musiques traditionnelle et classique.

 

Suit en 1976 la découverte de la danse, à l'invitation du chorégraphe sud-africain Peter Goss, anthropologue de formation. Soudain, ce qu'il recherche est là : un rapport direct à la musique, le pouvoir d'improviser sans contraintes, les vertus de l'échange in situ. Deux aventures parallèles enrichissent sa palette : son implication dans l'école de comédiens d'un Patrice Chéreau et l'enseignement au Conservatoire National Supérieur sur les rapports musique et danse. Il travaille depuis, avec un nombre considérable de chorégraphes appartenant à tous les courants de la danse contemporaine comme Marie-Claude Pietragalla, Carolyn Carlsson, Russell Maliphant, ou Mourad Merzouki.

 

Un syncrétisme d'influences spirituelles et musicales qui se retrouve dans ses musiques de films dont voici une sélection : AMEN. (2000), Le Couperet (2005) et Eden à l'Ouest (2009) de Costa-Gavras. Le Concert (qui lui a valu le César de la meilleure musique de films en 2009), Va, vis et deviens (2006), La Source des femmes (2011) de Radu Mihaileanu, Indigènes (2006) de Rachid Bouchareb, La Faute à Fidel de Julie Gavras (2006), Le Premier Cri de Gilles de Maistre (2007), La jeune fille et les loups (2008) et Tu seras mon fils (2011) de Gilles Legrand, Sagan (2008) et Pour une Femme (2013) de Diane Kurys, Ce que le Jour doit à la nuit de Alexandre Arcady, HOME de Yann Arthus-Bertrand (2009), Les hommes libres de Ismaël Ferroukhi (2010). En 2012 Armand Amar écrit les bandes originales de deux films brésiliens : Mon bel oranger de Marcos Bernstein et Amazonia Eterna de Belisario Franca, et des nouveaux films de Yann Arthus-Bertrand Planète Océans, Alexandre Arcady Ce que le Jour doit à la nuit, et Costa-Gavras Le Capital. Depuis, il compose les musiques des films Belle et Sébastien de Nicolas Vanier et Le Promeneur d’oiseau de Philippe Muyl. En 2014, il reçoit le Amanda Award pour la meilleure bande originale d’un film pour A Thousand Times Goodnight du réalisateur norvégien Erik Poppe. Il vient de créer la musique de Belle et Sébastien, l’aventure continu de Christian Dugay, de L’Odeur de la Mandarine de Gilles Legrand et de HUMAN de Yann Arthus-Bertrand.

 

Armand Amar a fondé en 1994 le label Long Distance avec son complice Alain Weber et qui peut se prévaloir aujourd'hui d'une soixantaine de titres (musiques traditionnelles et classiques).
Les CDs de ses musiques à lui paraissent chez naïve, Long Distance, Universal, Sony et Warner.

 

Par ailleurs, le compositeur a créé en juin 2011, au Festival des musiques sacrées du monde de Fès, au Maroc, sa première œuvre tout à lui, un « oratorio mundi » nommé Leylâ & Majnûn, d'après la légende du même nom, avec une quarantaine de chanteurs et musiciens de tous horizons.  Le spectacle a été repris à la salle Pleyel à Paris en avril 2014.

 

Prix :

 

A Thousand Times Goodnight de Erik Poppe : Amanda Arward pour la meilleure bande originale pour un film, 2014, Norvège

Le Concert de Radu Mihaileanu : César de la meilleure musique de film 2009

HOME de Yann Arthus-Bertrand : "Excellence in Scoring 2009", prix de la meilleure bande originale pour un film documentaire par The International Film Music Critics Association

Moi, Van Gogh, un film de François Bertrand : Achievement Awards 2009, GSCA, prix de la meilleure bande originale

Plus loin de Michelin, réalisé par Eric Valli : Prix Spécial SACEM 2003 pour la meilleure musique originale

 

Nominations :

 

AMEN. de Costa-Gavras : nominé pour le César de la meilleure musique de film 2003

Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu : nominé pour le César de la meilleure musique de film 2006

Indigènes de Rachid Bouchareb : nominé pour le César de la meilleure musique de film 2007

Le Concert de Radu Mihaileanu : nominé pour l'Étoile d'Or du Compositeur de Musique Originale de Films

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